J'avais juste envie de partager avec vous ces quelques rayons de lumiere...
Qu'y a-t-il de mieu pour commencer la journee du bon pied que de prendre conscience de la beaute des petites choses du quotidien?
Et oui, voila le temps qu'il fait en un 4 Decembre a Toronto... Si cela continue, vous verez de la neige avant moi!!
Sur ce, bon weekend a tous!
Pour un blog sensé vous donner des nouvelles régulières, la régularité n’est pas vraiment au rendez-vous... Vous n’aurez surement pas de mal a me croire que mes journées sont bien pleines et que le temps passe à une vitesse folle. Je reviens donc juste à temps pour vous souhaiter une joyeuse période de l’Avent.
Que ce mois de décembre soit pour tous empli de bonheur, de lumière et d’amour qui vous réchauffe de l’intérieur. Ci-dessous, une petite compile des illuminations de particuliers à Toronto, ainsi que les voeux de chez Starbucks et la deco de ma chambre! La magie de ce temps festif s’est depuis longtemps emparée de moi et j’espère qu’en partageant ces images je vous transmettrai un peu de mon enthousiasme !
A suivre bientot, les illuminations de la ville...
Ici, on a souvent l'occasion de profiter de ces "petits riens qui produisent beaucoup". Un sourire, un compliment, une attention. Vos journée s'illumine! Voici l'une d'entre-elles. Le "Latte Art" est une discipline prise au serieux par ici, et quand il s'accompagne d'un irresistible sourire, d'un compliment et de 5min de conversation, il va bien au-dela de la beaute visuelle! S'ajoute a ca l'excellent café sous-jacent au léger gout de noisette grillée et bien corsé, exactement comme on a besoin qu'il soit en periode d'exam où les heures de sommeil se comptent sur les doigts d'une main!
Ca y est, mon lit s’approche, après cette longue journée studieuse. Merci à l’université pour la bibliothèque 24/7 (traduction : ouverte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7), qui est le lieu qui m’accueille généralement (ainsi que des tonnes d’autres étudiants, même a 2h du matin !!). Mais il faut aussi dire que je travaille souvent off-campus, à la bibliothèque du campus downtown (=centre-ville) ou bien dans un de mes cafés favoris : Future Bakery&Cafe, Tango Palace, Moonbean Coffee Co. …, où je stimule mon esprit avec d’énormes parts de gâteau et des chocolats chauds XL ! Mais aujourd’hui, je suis allee chercher ma dose de saccharose a la branche de la Future Bakery au St Lawrence Market. Et oui, budget étudiant oblige : leurs pâtisseries sont tout aussi gouteuses et à prix nettement moins élevé (jolie présentation en moins bien sûr).
… J’avais les crocs … Les quelques fois ou j'arrive a me concentrer dans ma chambre (ou bien quand j'ai tellement froid que je reste scotchee a mon chauffage), ca ressemble plutôt à ca... Dans ce cas là, je garde le moral avec des gourmandises de la pâtisserie italienne du bout de l’avenue (le mot « rue » vous ferait imaginer que le chemin pour y aller est court… or il me faut 15 min pour l’atteindre !) et l’automne magnifique qui déploie ses plus belles couleurs devant ma fenêtre. Sur ce, bonne journée à vous et bonne nuit a moi ! A très bientôt pour de nouvelles photos à-faire-baver de mes petites indulgences sucrées… 
Bienvenu au Royal Ontario Museum, le plus grand museum d'histoire naturelle du Canada!
Ma première visite ici est due à l’appel d’une exposition spéciale de courte durée : les Manuscrits de la Mer Morte. J’ai en effet eu la chance de pouvoir contempler des fragments d’écrits qui sont considérés comme la base de l’humanité, ou du moins d’une petite partie d’entre elle (arrêtons une bonne fois pour toute de croire que le monde ne tourne que depuis 2000 ans et que nous sommes LA civilisations suprême!) ! Je dois avouer que c’était un moment de fortes émotions et un grand privilège de voir ca ! De plus, l’exposition était accompagnée d’informations assez complètes sur l’histoire de la région aujourd’hui connue sous le nom d’Israël. J’ai apprécié le point de vu adopte, défendant que ces textes sont quelque peu omniprésents dans trois religions majeures de nos jours : l’Islam, le Judaïsme et le Christianisme.
Suite a ca, j’en ai profite pour faire un petit tour dans cet immense musée… Dans la section Egypte j’ai complété mon savoir sur la momification (merci Christian Jacq !) et j’ai relevé quelque chose d’intérêt général… Et je suis entièrement d’accord !!
Pour finir, j’ai joué a l’enfant et me suis émerveillée dans la section ou j’avais fermement l’intension de ne PAS aller… Les dinosaures ! C’est quand même drôlement impressionnant de côtoyer un pote d’il y a 66 millions d’années ! Enfin, bon à savoir : le ROM offre des demi-tarifs les soirs de nocturnes (une fois par semaine il me semble). Pour cette exposition spéciale, le musée est resté ouvert jusqu'à 20h30 samedi dernier et a partir de 16h, on pouvait bénéficier des frais d’entrée réduits…qui était quand même encore grands ($15.50 le demi-tarif étudiant !) ! Mais sachez que quelques heures ne suffiront pas pour explorer la totalité du musée. Apres, ca dépend des goûts de chacun ! A suivre, la découverte de la AGO, Art Gallery of Ontario, en novembre !
Ca y est, on est vendredi soir! Et autant vous dire que c’est un soulagement cette fois-ci ! Souvent, on dit « ce n’est pas mon jour », eh bien pour moi j’ai plutôt l’impression que c’est hebdomadaire. Cette semaine était donc une semaine « sans » et je suis bien contente d’être libre d’organiser mon temps comme je le souhaite pendant ces trois prochain jours… Trois ? Et oui ! Je suis en long week-end grâce à Thanksgiving qui est férié (lundi). Cette fête fut célébrée pour la première fois au XVIIIème siècle lorsque, après un rude hiver pendant lequel les Indiens d’Amérique offrirent une partie de leurs provisions aux colonisateurs (trop peu prévoyant…), ces derniers organisèrent un gigantesque banquet pour les remercier. Aujourd’hui, la plupart ici le célèbrent en famille, bien que la fête soit encore plus importante pour les Américains, en se régalant de dinde farcie accompagnée de sauce aux canneberges, suivi de Pumpkin Pie. Je suis donc bien contente de pouvoir découvrir cette tradition en assistant au diner organise par l’office des étudiants étrangers de U of T St George (campus du centre-ville). Cette soirée s’annonce 3 en 1 : répit du travail pendant quelques heures (et oui, premier exam dans une semaine !), bon repas et chouettes rencontres !!!
Bon week-end a tous! Je vous laisse saliver devant mon programme de ce soir... (Oh, a cote c’est ma récolte de la journée en pièces trouvées… Ca te surprend Maman ?)
P.S: Aujourd'hui il y a deux ans je fêtais l’obtention de mon Code!
Me voila heureuse comme une papesse ! L’acquisition longtemps réfléchie et planifiée d’un objet-culte de la culture canadienne s’est finalement matérialisée. Oui, je suis à présent heureuse propriétaire d’un mug-thermos qui affiche clairement mon appartenance à U of T ! Ces petites merveilles sont la marque de fabrique de chaque Canadien qui se respecte. Et c’est ecolo qui plus est ! Figurez-vous qu’à la bibliothèque, à l’université, seul les contenant de liquide genre thermos ou gourde sont autorises. Moi j’appelle ça avoir une conscience environnementale !
Apres l’heureux achat, alors que cet événement m’a fait oublier ma fatigue mais pas ma faim, je me décide à découvrir un nouveau quartier (oui oui, il y en a des quartiers que je n’ai pas encore vu, et pas peu !). Me voici donc en route pour Roncesvalles, tout près de High Park. Grace à mes livres savants, je me dégote un bon petit Cheap Eat. Surprise -qui n’en est pas vraiment une- je ne suis pas déçu et me régale d’un Mixed Vegetable Bahji, accompagne de problèmes de physique autour de la 3ème loi de Newton. Mais comme c’est une affaire hot hot hot (le plat bien entendu!), cela nécessite d’être adoucie par une gourmandise…
Voila comment j’atterris, une fois de plus, au Future Bakery&Cafe, qui devient progressivement mon point de chute favori… Hebdomadaire ? Euh non, plutôt quotidien !! (Maman, tu remarqueras que je suis devenue une pro de self-indulgence… Si ça, ça ne te rassure pas !). Je progresse dans le « goutage » de tous les gâteaux qu’ils proposent, mais il me faudra encore beaucoup beaucoup de visites pour décider lequel je préfère ! Celui sur la photo, le Mudslide Cake est en tête de peloton pour le moment… Mmmm, vivement la prochaine visite !
OK, pour l’instant mon blog semble être plus sur les différences culturelles entre Toronto et l’Europe qu’autre chose, mais n’est-ce pas justement ça qui est intéressant lorsque vous arrivez quelque part et qu’un nouveau monde vous ouvre ses portes ? Anyway…
Ce matin, alors que j’étais dans le bus en direction de Downtown (il faut savoir que Scarborough -ou je vis- est un peu a l’extérieur de Toronto et qu’ici, les distances sont très très grandes), le chauffeur s’arrête a un arrêt non-demandé et descend. Autochtone confirmée, je ne m’en étonne pas, tout comme les autres voyageurs. Et oui, ici, ne soyez pas surpris si le chauffeur d’un bus va chercher sa dose de caféine au coffee-shop le plus proche ! Je dois quand même avouer que j’ai du sévèrement lutter pour ne pas lui demander de m’en ramener un -small coffee-, étant donne qu’il était 7h45 et qu’un petit coup de pouce au réveil n’aurait pas fait de mal !
A l’heure du débat sur le port du voile a l’école...
Alors que je me souviens précisément comment, en CM2, M. Franc essayait de nous faire comprendre qu’il valait mieux employer le mot xénophobie plutôt que racisme -car celui-ci sous-entendait déjà l’existence de différentes races- , ici, le terme de race est employé si couramment qu’il ne me surprend même plus. Pourtant, le concept de race ne choque personne. Peut-être suis-je trop pointilleuse sur des détails linguistiques mais, a mes yeux, la différence culturelle a son importance. Je crois pouvoir avancer que derrière cette différence d’usage de la langue se cache une clé de la société canadienne, ou du moins de la mentalité torontoise! A Toronto, quand votre regard se ballade et que, pour vous amuser, vous estimer quelle est la proportion de “blancs” (tous européens à l’ origine eh eh, souvenez-vous de vos cours d’histoire du CE2 et de ce cher Christophe Colomb!) autour de vous, il est fort probable qu’ils soient en très large minorité (voir inexistant). Biensur, selon le quartier ou vous vous balladez, ce fait s’explique. Tout le monde s’attend à rencontrer beaucoup plus de chinois dans Chinatown ou bien d’indiens dans Little India. Mais vous pouvez faire cette constatation bien au-delà des limites de ces quartiers ethniques. Plusieurs fois par jour, je constate avec amusement que je suis la seule “blanche” (et très blanche en plus!) parmi 10, 15, peut-être 50 “colorés”. Alors forcement, a l’heure où le racisme (et oui, je suis autochtone maintenant, j’emploie leurs expressions) est un débat brulânt en France (et pour cause!), ainsi que toutes les questions qui en découlent, le problème semble être bien moins virulent par ici. Et je dis bien semble, car n’étant a Toronto que depuis quelques semaines, je ne me permets pas encore de l’affirmer! Dans ma tête en revanche (et maintenant sur votre écran...), la théorie est bien dessinée: les habitants ici sont en permanence entourés de personnes toutes plus différentes les unes que les autres, et donc habituées au multiculturalisme. Ainsi, beaucoup ne se préoccupent même plus de la question de la couleur ou de l’apparence physique. Je ne peux m’empêcher de penser qu’un tel environnement ne peut que favoriser la tolérance. Il parait que la population de Toronto est composée à 60% d’émigrés (comme moi !) et visiblement, c’est une chose normale et voulue. Ce qui m’amène à penser ca ? Ma rencontre avec un jeune instituteur d’école primaire: il m’a raconte que la diversité de ses élèves était incroyable et qu’il en tirait profit. Par exemple, le jour de la rentrée, il leur a donne l’autorisation de répondre « présent » à l’appel dans leur langue maternelle, a condition qu’ils lui apprennent à le prononcer. Ici, l’apprentissage de la tolérance (qui se fait, j’en suis persuadée, inconsciemment a 6 ans) commence donc dès ce stade de l’éducation. Biensur, mon temps au primaire commence à dater et les instituteurs français agissent peut-être de la même façon aujourd’hui, mais je peux témoigner qu’au lycée, parler une autre langue que le français en cours ou même dans les couloirs été mal vu, et pas seulement par les profs! On pourrait aussi souligner que la jeunesse a plus tendance à être tolérante que les plus vieilles générations et que l’approche de mon instituteur est en partie due à son âge. Enfin, le fait que le passé européen et le passé canadien sont fondamentalement différents, puisque le premier est celui d’une civilisation âgée de plusieurs millénaires, l’autre celui d’une nation vieille de quelques centaines d’années seulement, n’est pas à négliger. Mais non, ma conviction persiste! Ici, les gens sont plus tolérants. Quelque part, ils n’ont pas le choix, puisque cette diversité est là. Mais je constate fréquemment qu’à l’université, lorsque les questions de racisme et de tolérance sont abordées sérieusement par des personnes de tout âge (profs, étudiants, dirigeants…), cela se fait de façon décontractée. De plus, déambulent dans les couloirs autant des punks coréens perces de partout, que des femmes intégralement voilées, dont on ne voit que les yeux, que des filles « européennes » habillées de jupes oups-j’ai-oublie-de-mettre-quelque-chose-sous-ma-ceinture. Car la diversité et, au-delà, la tolérance sont bel et bien rentrés dans les mœurs.
